Concept du studio en ligne
Le studio en ligne Yogavocat.es a été conçu et réfléchi pour répondre aux besoins des avocat.es qui souhaitent agir sur la gestion du stress et sur les pathologies articulaires et musculaires engendrées par l’exercice professionnel.
Le studio Yogavocat.es met en ligne un catalogue de vidéos de pratiques posturales, de travail de respiration, de méditation et de relaxation, pensé pour répondre aux problématiques rencontrées par la profession.
Le catalogue est alimenté chaque semaine par des nouvelles vidéos.
Le studio Yogavocat.es organise des cours, des stages et des retraites de yoga réservés aux avocat.es pour perfectionner l’apprentissage dispensé par les vidéos en ligne. Ces rencontres sont l’occasion de créer des moments conviviaux d’échanges et de réflexions autour de la profession.
Le studio Yogavocat.es est animé par une avocate en exercice depuis 23 ans, rodée aux conditions exigeantes de l’exercice libéral et éclairée sur les contraintes susceptibles d’affecter la qualité des conditions de travail et de vie.
Pourquoi le yoga est-il une discipline particulièrement adaptée à la profession ?
Depuis plus de dix ans, de nombreux rapports, tels que ceux de la commission prospective du CNB (2010) et du Défenseur des droits (2018) s’inquiètent des risques pesant sur la profession. Le dernier rapport de la commission prospective du CNB du 7 et 8 décembre 2023 s’alarme une nouvelle fois sur la dégradation de vie des avocat.es et affirme la nécessité d’engager une réflexion approfondie sur le bien-être au sein de la profession.
La profession est en effet exposée à une surcharge de travail et à une frontière poreuse entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Cette surcharge de travail n’est pourtant pas toujours synonyme d’un niveau de revenu sécurisant. La faiblesse du budget accordé à l’aide juridictionnelle par les gouvernements successifs ou encore la nécessité légitime d’adapter nos honoraires aux conditions de fortune de notre clientèle, sont souvent sources de précarité financière.
La surcharge de travail est notamment accrue depuis une dizaine d’années par le transfert de certaines tâches de gestion du service public de la justice sur notre profession, notamment par le biais des plateformes RPVA ou PLEX qui attribuent aux cabinets d’avocats une charge de travail initialement gérée par les greffes.
La multiplication des réformes des règles de procédures n’améliore en rien la situation, ces dernières parfois d’une inutilité déconcertante, faisant peser sur nos cabinets des risques toujours nouveaux en terme de responsabilité professionnelle.
Ces conditions d’exercice sont d’autant plus difficiles que nous sommes régulièrement confronté.es à une perte de sens de notre travail dans un contexte où la justice n’a plus les moyens nécessaires de fonctionner : déni de justice permanent avec des procédures pouvant durer plusieurs années alors que leur issue est primordiale pour les justiciables, gestion des stocks par des procédures « chausse-trappes », temps de plaidoirie imposé par les magistrats souvent insuffisant au regard de l’ampleur de l’affaire ou du besoin de justice de nos client.es.
Ces conditions de travail et cette perte de sens sont souvent encore aggravées par des dysfonctionnements endogènes à certains cabinets d’avocats qui peuvent devenir un lieu de souffrance et/ou de discrimination.
Ces conditions de travail pathogènes ont de véritables conséquences sur la qualité de vie au travail, la santé des avocat.es et la pérennité dans l’emploi. L’étude de l’Observatoire de la profession d’avocat du CNB de septembre 2022 constate que le nombre d’avocat.es qui sortent de la profession a doublé en 10 ans, les rapports précités pointent le fait qu’une femme sur trois abandonne la profession dans les 15 premières années, que seulement 47 % des avocat.es restent attaché.es à leur métier, que seulement 1/3 conseilleraient à des jeunes de se lancer dans cette profession, que 47 % des arrêts maladie ont pour cause des dépressions…L’attractivité de la profession est également mise à mal : Le nombre d’étudiant.es dans les écoles de formation des Barreaux a reculé pour revenir au niveau qu’elles connaissaient il y a 10 ans. En outre, 20 % des étudiant.es titulaires du CAPA ne rejoignent pas la profession et s'orientent vers d’autres métiers à l’issue de leur stage, preuve qu’ils et elles n’ont pas trouvé au sein de nos cabinets la motivation nécessaire pour rejoindre la profession.
Pourquoi le yoga peut-il être une réponse à la dégradation de nos conditions de travail ?
Il ne serait évidemment pas honnête d’affirmer que la pratique individuelle du yoga est la solution aux différents constats dressés.
Les combats collectifs au sein du Conseil National des Barreaux, de nos syndicats professionnels, et de nos ordres restent évidement les armes les plus efficaces pour défendre notre profession, nos conditions de travail et l’idéal de justice que nous portons.
Toutefois, le stress engendré par nos conditions de travail et les désillusions auxquelles nous sommes régulièrement confronté.es dans nos combats collectifs ont des effets sur notre bien-être.
De nombreuses études médicales sérieuses démontrent que la pratique régulière du yoga agit au moins sur deux pathologies courantes au sein de notre profession.
La respiration, appelée pranayama, la méditation, la relaxation propres à la pratique du yoga, agissent en effet sur le système nerveux sympathique et parasympathique, qui, si elles sont pratiquées de façon régulière, ont de véritables effets bénéfiques sur la gestion du stress et la qualité du sommeil.
Le travail postural associé à celui du souffle permettent en outre un renforcement musculaire et un assouplissement des muscles, des tendons, des fascias et des articulations, extrêmement bénéfiques pour les douleurs de toute nature, notamment dorsales.
Le yoga est en outre adaptable à tous les types de blessures et de morphologies rendant sa pratique accessible à toutes et tous.
Pourquoi choisir un enseignement du yoga par l’intermédiaire d’un studio en ligne ?
Nos conditions de travail ne nous permettent pas d’être disponibles à horaires réguliers. La gestion des urgences de nos cabinets nous prive de la possibilité de nous inscrire à une activité qui sera très régulièrement délaissée au profit de rendez-vous clientèle, de finalisation d’écritures ou de préparation de plaidoiries.
Nous devons ainsi avoir une activité que nous pouvons pratiquer à l’heure de notre choix dans la plus grande liberté et autonomie possible.
Le studio en ligne est ici un outil précieux pour répondre à cet impératif, puisqu’il permet d’avoir à disposition des vidéos de formats différents totalement adaptables à notre rythme de vie.
Le studio est en effet alimenté chaque semaine de vidéos thématiques d’une durée différente, qui peuvent être visionnées le matin ou le soir selon une fréquence qui pourra être régulière, puisque sur un temps choisi en fonction des contraintes professionnelles et personnelles.
Les vidéos sont en outre conçues pour être très détaillées par l’enseignante, de telle sorte que le cours puisse être suivi pas l’enseigné.e « à la voix », c’est-à-dire selon des explications et des corrections constantes données verbalement.
Ainsi, s’il peut sembler contre-intuitif de suivre une pratique corporelle à distance, cela est cependant tout à fait possible puisque l’enseignante détaille très précisément les sensations et les intentions des postures.
Ces vidéos sont en outre filmées et montées par un photographe réalisateur avec du matériel professionnel permettant d’assurer la qualité visuelle et sonore du support offert, contrairement à un grand nombre de vidéos que l’on peut trouver en accès libre sur le net.
Ce studio en ligne n’a cependant pas comme unique objectif de se limiter à une relation à distance. Le studio a également pour finalité de créer un collectif de pratiquant.es du yoga qui pourra se retrouver à l’occasion de stages organisés par le studio Yogavocat.es, dans différentes régions de France.
Ces stages permettront ainsi d’approfondir la pratique enseignée sur le studio et seront également l’occasion de susciter des évènements conviviaux au sein de la profession.